Publié le 27 Mars 2015

L'oseille

A L'automne, avec ténacité, bêcher son jardin,

De compost nourrir la terre abondamment,

Drainer, espérer quelques neiges,

Attendre....

Au Printemps, avec ardeur, biner, ratisser,

Avec constance, ôter chiendent, herbes folles et cailloux,

Préparer la terre à la semence,

Attendre...

Dans un coin bien abrité, ensoleillé,

Semer quelques petites graines

Recouvrir amoureusement de terre légère,

Attendre......

Surveiller, protéger en tout temps,

Beaucoup de soleil, un peu de pluie,

Le regard de Rodrigue pour Chimène

Attendre encore un peu.....

Et, un jour de grand soleil, Oh miracle,

il suffit de se baisser pour cueillir

A pleines brassées...... de l'oseille !!!!

Saignon le 26 mars 2015 Mireille MOUTTE

Voir les commentaires

Rédigé par ab irato

Repost0

Publié le 23 Mars 2015

Dimanche 22 mars 2015, 17 heures 15. Je ne connais pas le résultat des départementales. Je dirai presque...... peu importe !. Les difficultés sans nombre, commencent maintenant. Il n'y a pas qu'une « crise » de confiance dans les hommes politiques dans les élites. C'est une remise en question complète de leur efficience, de leur honnêteté, de leur capacité à gérer le bien commun au service de tous..Il faut bien reconnaître que cette méfiance a quelques raisons de perdurer. Inutile de revenir sur la listes non exhaustive de leurs méfaits. Cette remise en cause est le fait aussi d'une plus grande information du fait politique , d'une méfiance naturelle envers des élites auto-programmés. Du mépris, de l'arrogance, de la morgue affichés par une caste orgueilleuse sûre de son immunité de la protection complice de ses membres. Nous sommes organisés en société. La structure, la représentation peuvent être remises en cause (le peuple doit avoir accès a l'hémicycle, il doit pouvoir exercer le pouvoir, par exemple) Cela s'appelle la démocratie. Encore faut-il tout faire pour donner envie à la jeunesse de participer, de s’investir, de prendre des risques même, au service de tous. « La critique est facile mais l'art est difficile » Quelques soient les décisions à prendre et prises, les critiques et les contestations leurs sont indissociables. Normalement seul le bien commun, la justice et le droit doivent présider à leurs élaborations, à leurs applications. Mais voilà des notions bien aléatoires !! A chacun sa sensibilité, sa définition, son curseur, et surtout à chacun sa clientèle. C'est l'un des graves virus de notre démocratie : IL FAUT A TOUT PRIX SE FAIRE ELIRE ET REELIRE. Il faudrait imposer des mandats à durée limitée, non renouvelables.

Aujourd'hui, il ne faut plus attendre simplement la suite, ne plus être spectateur impuissant de sa destinée. Malgré les difficultés, il est indispensable de se faire entendre, de s'organiser, de s'unir, de participer, de prendre ses responsabilités, chacun à son niveau, chacun suivant ses capacités. Ne pas laisser toujours à d'autres et trop souvent aux mêmes, le soin de préserver, de défendre le bien public. Sinon le chacun pour soi triomphera, et tant pis pour les vaincus : les plus faibles, les laissés pour compte, les subalternes et subordonnés de tout bord.

Mireille MOUTTE

Voir les commentaires

Rédigé par ab irato

Repost0

Publié le 19 Mars 2015

Sans lui

Mon petit poisson est parti,

Sa courte vie des plus cruelle

Ne lui a pas laissé le temps de ses 15 ans,

Il ne verra même pas les amandiers en fleurs,

Nous n'irons plus ensemble à la montagne de couleurs,

Nous ne chanterons plus à tu tête « Quand l'oiseau chante »

Plus de bisous tendres dans le cou, de guili-guili dans le dos

Plus de chagrin, plus de souffrance, plus de câlinerie non plus

Je ne t'entendrai plus m'appeler « ma tatie !! » avec un sourire radieux,

Tous ces petits instants de bonheurs partagés sont pour toujours notre trésor,

Et s'ils soulignent l'absence, ces souvenirs heureux me tiennent chaud au cœur,

Saignon le 12 mars 2015 Mireille MOUTTE

Voir les commentaires

Rédigé par ab irato

Repost0

Publié le 17 Mars 2015

Partie en biberine

Partir en biberine,

« Tous les garçons et les filles de mon âge » partent en biberine !!! ou si vous préférez en sucette !!! Françoise, Françoise mais qu'est ce que tu nous racontes là: « En France on aime pas les riches, pourtant c'est eux qui créent la richesse»... « Si on prend tout l'argent des riches ils ne peuvent plus employer des salariés, par exemple : moi à mon niveau, dans ma maison secondaire, j'ai un jardinier et une femme de ménage, si je ne peux plus les payer ils seront au chômage. CQFD !! » (résumé de l'idée générale)

Françoise, je vais essayer de t'expliquer pourquoi les salariés et les pauvres en général sont si peu reconnaissants aux riches de leurs immenses bienfaits :

1°) Si les riches sont riches, ils le doivent, peut être un peu, aussi, aux salariés qui dans l'ombre de leurs usines vissent ou dévissent leurs boulons en cadence, pour augmenter les bénéfices, le capital et par la même les dividendes des actionnaires.

2°) Il n'y a pas d'employeur sans salarié mais je te l'accorde, l'inverse est vrai aussi. IMPORTANT ! : Le but premier du salarié n'est pas d'entretenir la propriété du riche. Il veut aussi vivre dignement, profiter de la vie, bien manger, bien se soigner, se former, s'épanouir ( dans son travail par exemple), bien élever ses enfants et avoir enfin au bout de quarante et quelques années d'un dur labeur une retraite correcte.

3°) C'est vrai, je te l'accorde, le salarié est souvent pénible, il rouspète, il conteste, il manifeste, il fait même la grève. Il comprend, en effet, très vite qu'il ne sera lui, jamais riche par son seul travail au service des riches, qui lui permettent à peine de vivre et pour certains de survivre.

4°) Dans sa naïveté suprême il conteste également les écarts de salaires pharaoniques qu'il constate entre lui, les actionnaires, ses PDG, décideurs et autres conseillers. On a beau lui expliquer que l'usine ne tourne que grâce à l'argent de la bourse. Que la différence des salaires s'explique facilement par des compétences supérieures et des risques exorbitant pris dans des investissements hasardeux au service de la société. Il estime que ses compétences à lui, ne sont pas justement prises en compte et rémunérées à leur juste valeur. Qu'il prend d'énormes risques à aliéner sa vie, sa santé, son énergie à une entreprise qui au bout de quelques années de bons et loyaux services n'hésitera pas une seconde à délocaliser son emploi pour gagner plus et le mettre sans vergogne au chômage, car malgré tout il coûte encore trop cher.

5°) L'argent économisé à grand peine « pour ses vieux jours » est pris en otage par les banques, kidnappé par des margoulins. Il n'a malheureusement pas de conseiller fiscal qui lui permettrait

d' optimiser au mieux ses revenus ou de les placer dans les paradis fiscaux. La moindre heure supplémentaire, la moindre prime, le moindre revenu sont déclarés directement au fisc. Aucun moyen d'y échapper. Et ceux qui n'ont pas l'honneur de payer des impôts à cause de revenus trop modestes, font des pieds et des mains pour rentrer dans ce cercle prestigieux.

6°) Il est de notoriété publique qu'il faut prendre en priorité l'argent aux pauvres, certes ils sont pauvres, mais ils sont beaucoup plus nombreux que les riches. Soyons comme vous le dites si bien « pragmatique ».

7°) J'ajouterai que le pauvre est beaucoup plus facile à contrôler, à manipuler à culpabiliser, par le fait de sa position d' infériorité. Il restera toute sa vie dépendant des décisions prises par d'autres, pas toujours soucieux de ses intérêts et de ses besoins. Il pourra même à l'occasion, vous aider à devenir plus riche dans l'espoir vaniteux de vous rejoindre, de vous dépasser et de prendre enfin sa part de gâteau.

Enfin,

8°) Le monde des riches et des pauvres est depuis très longtemps radicalement opposé par des intérêts antinomiques, une situation de dépendance/interdépendance intenable. On peut le regretter. C'est une réalité vulgairement appelée : "LA LUTTE DES CLASSES" Concept des plus décrié mais qui est d'une actualité brûlante

Voila, Françoise expliqué en quelques mots succincts, l’impatience et l'ire des salariés, des pauvres, envers leurs bienfaiteurs et l 'incompréhension de ces derniers devant tant d'ingratitude !.

Adessias Pitchoune et à bientôt de t'entendre.........CHANTER.

(suite à l'émission ONPC du samedi 7 mars 2015)

Mireille MOUTTE

Voir les commentaires

Rédigé par ab irato

Repost0

Publié le 11 Mars 2015

Les autres,

Les autres,

Il faut affirmer son indépendance, sa différence , sa singularité : mais pourquoi faire ? Pareil que les autres ? Une fois son point de vue imposer, d'autres points de vue émergent qui sont ou se veulent aussi pertinents que les autres. Les plus têtus, les plus persévérants, les plus habiles imposeront aux autres leurs certitudes et ....

Je pense à Aimé Cesaire, le chantre de la Martinique, de la négritude, qui s'est battu contre la colonisation pour imposer les Martiniquais comme des Français à part entière, avec les mêmes droits, les mêmes devoirs que ceux de Métropole. Il a abandonné toute idée d'indépendance : Pour aller vers où ? vers quoi ? Le fiasco des indépendances africaines, où le « pouvoir » à changer de main mais pas les richesses toujours aux mains des margoulins, où le capitalisme, nouveau colonisateur est toujours là, « Les colons partis, tout restera à faire ».

Je pense à Nelson Mendela et la lutte contre l'apartheid, même parcours philosophique, même constat, après la lutte, l'apartheid jugulé, la réconciliation acceptée, tout reste à faire. Il persiste surtout la pauvreté un sous produit de la ségrégation..

Il ne s'agit pas de déception, d'abandon, ou de faillite d'un système, mais d'une mise en lumière de nos lacunes. Il faut utiliser les outils existants "système'' pour se dégager des immobilismes et puis en inventer d'autres, pour inventer d'autres chemins ou pour gérer les conséquences des compromissions.

« C’est assez dire que pour notre part, nous ne voulons plus nous contenter d’assister à la politique des autres. Au piétinement des autres. Aux combinaisons des autres. Aux rafistolages de consciences ou a la casuistique des autres ». Aimé CESAIRE Lettre à Maurice THOREZ

Attendre qu'une nouvelle bourgeoisie impose ses us et coutumes, pour que tout bouge sans que rien ne bouge et que les exploités de tous genres soient, dans le meilleur des cas, conscients de leur bonheur d'être pris en charge par un état providence..

Mireille MOUTTE

Voir les commentaires

Rédigé par ab irato

Repost0