Publié le 2 Mai 2019

Le corps

 

Le corps cet obscur objet du désir,

Me taraude, me fatigue, m’estourbit,

Il renâcle, se délabre, défaillit

l’autonomie par ses soins asservie,

Je voudrais échanger cet attirail

Mal équarri par un autre châssis

Par je ne sais quoi de moins rabougri,

D’un peu plus gracieux, de plus abouti,

Des erreurs de mère nature, faire fi,

Sur le métier remettre le fourbi,

Travailler pour qu’enfin du gribouillis,

Naisse une Vénus aux formes épanouies,

Et s’il agrée à votre seigneurie,

Ajoutez y un fétu d’ironie,

couronnez d’un zeste de fantaisie.

Et surtout, tant qu’à renaître à la vie,

Qu’à mon image elle soit plus jolie.

                           Mireille MOUTTE

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Rédigé par ab irato

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