Publié le 11 Octobre 2020

Comme une ombre déposée par un soleil complice

Comme  un éclat de lumière sur les granits ténèbres

Comme  le sable toujours caressé par les vagues

Comme le furtif bonheur d’un équilibre instable

Je veux, je veux encore  me décalquer sur la terre

Je veux, je veux m’évaporer comme pluie après l’orage

Je veux, je veux traverser à gué l’espace avec le temps

Je veux, je veux au vent léger  ébouriffer mes yeux

Il faut être un peu fou pour faire tout cela

Il faut chercher ailleurs

Il faut caresser les nuages

Il faut marcher sur l’eau

Si brève est l’existence

Si bref le goût salé sur ta peau

Si bref le frôlement indicible de l’âme

Si bref les verres à vider et les chansons à boire

Je sens  le doux zéphyr, se déchaîner les tempêtes

L’ultime symphonie des astres enfin pour moi seule

Sur mes lèvres closes des monceaux d’amours chimériques,

Que je laisse, sans regret le vent éparpiller le reste..

                                       Mireille MOUTTE

Ombres

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Rédigé par ab irato

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