La plage

Publié le 19 Juillet 2017

La plage

La plage,

Premiers pas sur …..la plage, oui bien sûr c’est moins exotique que sur la lune, mais on pose son pied où on peut. Ici c’est plutôt balaise aussi, faut pas croire : Du sable sans compter, l’océan olympien, le ciel bleu à perte de vue, toute la plage pour moi, ou presque ! Que demande le vacancier : un peu de considération. On a arrêté le travail, on s’est déplacé, on a fait des centaines de kilomètres, on a risqué sa vie à chaque tour de roue, à chaque virage, on est fatigué, lessivé, essoré. On veut que tout soit à sa place, en bon ordre, à notre bon plaisir, le petit doigt sur la couture du maillot de bain, il n’y a rien de plus normal, non ! Et bien croyez moi si vous voulez, mais ce n’est pas toujours le cas, loin s’en faut ! Le crachin breton, ce n’est pas une légende. La première découverte est la nouvelle configuration de la plage, après un bref balayage des lieux et des gens, le choix primordial de l’installation de la serviette est crucial : Près de l’eau ? Près des rochers ? Au bord des dunes ? Pas trop près du terrain de volley-ball, éviter les familles nombreuses, la jeunesse branchée. Questions existentielles s’il en est. Pour l’exposition pas d’innovation intempestive : plein sud. La nouveauté vient souvent, des galets, du varech ou des algues vertes en plus ou moins grande quantité suivant les ravages causés par les grandes marées hivernales et l’agriculture intensive. Se tenir au courant de la marée haute ou basse pour se baigner, mais là ça change toutes les heures, c’est juste une question de tempo. Cette année tout le sable a été ramené sur la plage, mettant à nu des rochers, inconnus jusqu’alors. Le bonheur des pêcheurs à marée basse fait également celui des vendeurs de sandalettes plastiques ou autres tongs, Indispensables pour passer ce gymkhana d’arrêtes coupantes et atteindre « le grand large ». Pas de vent, température extérieure : 24°/25°, eau : 15°/16° à vue de mollets. Il faut rentrer doucement, avantage indiscutable : personne ne se bouscule au portillon. Finalement on s’y fait, ça réveille et ça raffermit les chairs, qui ont tendance à se laisser aller ! Quelques brassées sporadiques, deux ou trois mouvements velléitaires de remise en forme et on s’allonge enfin, mollement sur son paréo. Le soleil est supportable, il prend des égards avec notre peau de bronzeur néophyte. On se tartine consciencieusement de crème, on n’est jamais trop prudent. Les enfants font des châteaux de sable, se baignent ou vont à la pêche aux moules, les femmes bavassent en reluquant les maîtres-nageurs-sauveteurs style « Alerte à Malibu », les hommes louchent discrètement vers quelques Lolitas pré-pubères aux formes déjà avantageuses. Les vacances commencent sous les meilleurs auspices. Le temps à passer du temps à rien faire est enfin arrivé. Plus d’horaire précis, si ce n’est celui de l’estomac, plus de dossiers, de clients, de planning, de rentabilité, de stress, reste pourtant le téléphone, que l’on a réussi à rendre portable, pour vous pomper l’air du grand air. Les yeux perdus dans la vague, le corps allangui, les doigts de pieds en éventail. Tout notre bonheur est là : le maillot, la serviette, un parasol pour le fun, un bon livre, des mots croisés, un sudoku, la mer à disposition et à volonté... Relâchement, abandon, plénitude, un programme mis au point de longue date que rien ne devra perturber. Tout le reste pourra bien s’écrouler…..ON S’EN FOUT….ou presque. Le temps de la plage c’est sacré.

Mireille MOUTTE

Mesperleuc le 14 juillet 2017

Rédigé par ab irato

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