Robin
Publié le 28 Octobre 2013
Je voulais une nouvelle fois me révolter, protester, fulminer contre le cynisme, l'inconséquence des hommes, leurs larmes de crocodiles sur le sort des immigrés de Lampedusa, leur brusque découverte des conséquences de la misère. Et puis, j'ai lu un entretient de Robin Renucci dans le Télérama n°3326 qui m'a réconciliée avec l'humanité. Qui m'a émue aux larmes tant son parcours et ses propos résonnent en moi à l'unisson. J'ai décidé pour une fois d'être positive, d'avoir confiance dans cet avenir là. Un homme pour qui l'éducation et l'art sont primordiaux, indispensables à l'évolution à la compréhension du monde. Un homme qui a pour préoccupation : « L'éducation citoyenne par l'art ». Un homme pour qui l'imagination, la création priment sur le vedettariat, les succès facile, l'argent. Ce n'est pas un énième artiste engagé. Sa force est un engagement, indissociable de son art, de sa pratique. Agir là où nous sommes, dans la vie de tous les jours. A chacun ses aptitudes, ses possibilités. C'est la résistance de l'ombre. Chacun sa pierre à l'édifice, sans télévision, sans journaux, sans médiatisation. C'est long, difficile, sans toujours les résultats espérés. Mais si à l'occasion d'une rencontre, d'une lecture, cette communauté de conviction se concrétise, ce partage même fugace, nous ranime, nous répare, soigne notre nostalgie d'un monde solidaire en lui donnant vie. Merci pour ce témoignage d'un engagement passionné.
Saignon le 15 octobre 2013
Mireille MOUTTE